Au coeur de l’océan Atlantique
Une île contre vents et marées
L’activité conviviale se recentre dans les bourgs tandis que plages, côtes et sentiers presque désertés forment des paysages plus vastes et d’autant plus impressionnants que, certains jours, les tempêtes viennent les transformer en noir et blanc. Les vents et la mer semblent s’acharner à détruire Belle-île sous leurs assauts répétés, comme en témoignent les chutes de rochers et de portions de falaise constatées à chaque printemps. Parfois même, certains jours, l’arrêt des bateaux rend plus dense le sentiment de vivre sur une île.
Passée la rencontre de rares promeneurs, on peut croire posséder pour soi seul le coin sauvage choisi pour une balade. Au sud de l’île, sur les plus hautes falaises, vers le Pylor, l’austérité de la côte sauvage, teintée ici et là par la rousseur des fougères, est accentuée tout à coup par la puissance de chaos rocheux battus par la mer, l’or des lichens éclairant leurs arêtes et leurs parois. Leur couleur rappelle celle des Ajoncs d’Europe fleuris au bord des chemins.