Auriane Casters

Née à Boulogne-sur-Seine, psychologue praticienne de formation (psycho-prate Paris) j’ai commencé à travailler auprès du juge pour enfant au tribunal d’Auxerre où j’étais chargée des expertises psychologiques de jeunes mineurs délinquants et criminels.

Mariée à un agriculteur, je suis devenue agricultrice et c’est un métier que j’ai exercé avec passion jusqu’à aujourd’hui. À Belle-Ile, nous nous sommes spécialisés en élevage ovin. Nous avons eu jusqu’à 400 brebis. En 1994, notre fille passionnée de chevaux et poneys depuis l’enfance  a passé brillamment son monitorat, nous avons acheté 7 shetlands et cela a été le début de la belle aventure de la ferme du Poney Bleu, le centre équestre qui est toujours là.

Il y a 10 ans j’ai créé un élevage de Welsh Corgi Pembroke, une des plus anciennes races de chien de berger originaire de Grande-Bretagne. Ils sont très proches de  l’homme et ont la particularité d’adorer les enfants. J’ai aussi été membre de plusieurs associations comme « L’Île Verte », « Entre dans la ronde » et bien d’autres !

J’ai aussi été élue à Sauzon et à la CCBI deux mandats, où j’avais en charge l’Agriculture et la Petite Enfance.

Ma mère avait une maison à Belle-Ile, et c’est grâce a elle que nous avons connue l’île. Mon mari était passionné de pêche, de mer et de bateau, alors que moi j’étais plus attachée au plancher des vaches ! Nous avons envisagé de reprendre une ferme au Canada mais après un voyage au Québec d’1 mois où nous avons visité quantité de fermes, j’ai marché à reculons, je me suis sentie Européenne alors que le Québec s’était totalement américanisé. Nous voulions arrêter les vaches laitières que nous avions dans notre ferme en Normandie, et nous consacrer uniquement aux moutons.

C’est comme cela qu’en 1983 nous avons repris une ferme à Anterre. Le déménagement a été une véritable aventure car mon mari a fait plus de 400 km  en tracteur avec une grosse remorque et tous le matériel dessus : « la conquête de l’ouest ». Nous avons également ramené notre cheptel ovin, quelques poneys, et nos 4 enfants. Nous avons été accueilli chaleureusement par Pierrot et Lulu, nos plus proches voisins, agriculteurs eux aussi.

Ce que je préfère a Belle-Ile c’est son échelle humaine, avec bien sur les inconvénients, tout le monde se connait, … mais les avantages font oublier ces petits inconvénients bien humains. Je regrette seulement  que ce microcosme ne soit pas autonome au niveau énergétique !

L’endroit que je préfère c’est mon village, car il y a toute ma famille : mes 4 enfants, mes 9 petits enfants, ma sœur et autrefois ma mère. C’est un village très convivial ou tout le monde se connait et s’entraide.

Pour pouvoir vraiment l’apprécier, il faut y venir hors saison et la découvrir en marchant à travers les sentiers côtiers. Dans les ruelles et les villages, il ne faut pas hésiter à se perdre pour découvrir des surprises au gré de la marche.

Mon endroit secret est fait pour le rester 😉

❤ La ferme est en bio depuis 15ans et nous sommes tous très sensibilisés aux éco-gestes. De plus, le centre équestre a signé la charte de bonnes pratiques avec la CCBI, le conservatoire du littoral et le département. La ferme est membre du réseau « Belle-Ile engagé par nature ».

Je n’ai pas de préférence, je dirais celle du moment. Il faut savoir apprécier ce qui se présente.