Portrait
- Nicole, peux-tu te présenter et présenter L'îlot Carton ?
Je suis originaire de la région parisienne, j’étais enseignante.
Il y a quelques années, j’ai eu le coup de foudre pour le carton, un « matériau » écologique, parfois mal considéré et c’est dommage, mais magique pour bien des aspects ! Avec le carton, je réalise des créations artistiques originales. Cette activité, par des hasards de rencontre, nous a permis, avec mon mari Alain, de concrétiser un rêve : créer une chambre d’hôtes insolite, afin de faire partager notre amour de Belle-île. Aujourd’hui cette chambre d’hôtes est fermée, nous la réservons uniquement à nos proches.
C’est ainsi que «L’îlot carton» avait vu le jour ! Une maison en carton, 1ère mondiale, pratiquement 0 déchet non recyclable à la construction. À notre façon, c’était un moyen pour nous de mettre en valeur la richesse et la singularité de l’île. Son insularité est sa force et nous sommes allés un peu plus loin. Par ailleurs, nous avons collaboré à la création de la marque territoriale « Savoir faire des îles du Ponant ». Toutes ces îles sont des pépites, mais si fragiles ! Leurs habitants sont tellement passionnés, qu’un réseau inter-îles s’est constitué, afin de développer des produits d’exception. Les îles sont vivantes toute l’année, et il est important que nos enfants puissent y envisager un avenir.
- Comment es-tu devenue une habitante à part entière ?
Ma découverte de Belle-île remonte à 1968, j’étais ado, en vacances avec ma famille à Quiberon, visite d’un jour par le circuit des autocars de l’époque. Alain, mon mari, passait lui, toutes ses vacances depuis l’âge de 15 ans à Belle-île, et bien évidemment, nous avons continué. Nous avons vite envisagé de venir nous y installer, ce que nous avons réussi à faire en 84. Nous recherchions une qualité de vie plus « humaine », plus sereine, et nous n’avons jamais regretté ce changement de vie ! Depuis, nous habitons Borvran, à Locmaria , village et paysage que nous aimons particulièrement.
- Qu'est-ce que tu préfères à Belle-Ile ?
J’ai plusieurs coins secrets, une petite piscine naturelle formée au gré des marées à la plage de Port Andro, terrain d’exploration de notre fille durant sa petite enfance, et le lavoir « aux sorcières » du Stivell, lieu si fort, si imprégné de légendes celtes … C’est aussi ce moment magique où lorsque l’on revient du continent, je ressens le sentiment de revenir dans mon « cocon », d’être dans un endroit préservé, loin de l’agitation du monde.
- Quel est ton écogeste quotidien pour préserver Belle-Ile ?
❤ Tellement choqués par la marée noire, notre engagement quotidien en famille s’en est trouvé renforcé. Depuis, j’essaie d’aider et de sensibiliser à la protection de l’environnement au travers de diverses actions : associatives et citoyennes. La réduction des déchets est un des problèmes majeurs ici, aussi nous sommes guides composteurs, nous informons très fréquemment sur ce sujet.
- Quelle astuce selon toi pour apprécier au mieux Belle-Ile ?
Utiliser le vélo ! Il faut limiter au maximum les véhicules à moteur, sinon Belle-Ile perd de son charme … ce qui a déjà un peu commencé au cœur de l’été, je trouve …
- Quel est ta saison préférée ?
J’aime toutes les saisons, mais surtout mai et juin. C’est le moment où l’île est la plus belle, où la lande embaume la noix de coco ou le fruit de la passion.